Du 29 au 31 octobre, nous avons animé un stage pour les 7-12 ans à la Bibliothèque de Molenbeek (rue Tazieaux).
Trois jours pour :
découvrir le conte traditionnel
choisir un conte parmi un petit corpus présenté
en faire l’analyse et le découpage scène par scène
créer les marionnettes et les décors correspondants
apprendre à les manipuler (voix, mouvements, dialogues, entrées et sorties)
gérer les transitions entre les scènes, le début et la fin du spectacle
Un vrai challenge ! Nos apprentis avaient choisi « les deux bossus », dans une version bretonne où sept chats dansent et chantent au clair de lune. Grâce aux livres consultés en bibliothèque, la Bretagne a été suggérée autant par les costumes des danseurs (scène d’ouverture) que par l’ambiance de la clairière (avec un beau dolmen made in Carnac !).
Nos jeunes marionnettistes ont tout géré comme des chefs, avec la souplesse et l’adaptabilité de leur âge. Merveilleuse petite troupe ! On a envie de saluer bien bas ces nouveaux « presque collègues » si attentifs et enthousiastes.
Merci à eux, merci à la Bibliothèque de Molenbeek pour ces beaux moments.
Il fait moins dix degrés. Il y a un soleil clair et lumineux sur Mont-Joli… Mais on annonce une tempête ! Et une belle « Crue des Mots ».
Le festival du CLAC (Carrefour de la Littérature, des Arts et de la Culture, Mont-Joli, Québec) a commencé ce dimanche 15 avril. Un festival littéraire pour « réveiller la poétique du territoire ».
Roxane Ca’Zorzi y participe par des ateliers, dès ce lundi 16, et par une intervention au Cabaret des Contes ce mardi 17 avril, à 19h30, animé par un vétéran du conte, André Lemelin. A leurs côtés, on entendra également les histoires de Denis Massé et d’Isabelle Larouche.
Samedi 21 avril, à 11h, Roxane contera « A l’ombre du manguier », spectacle de contes traditionnels indonésiens entremêlés de courts métrages d’animation. Contes et cinéma, une carte de visite très roxanienne… Pour une « Journée Jeunesse » qui s’annonce colorée !
Entre-temps, toujours entre Culture et Nature, Roxane rencontre des conteurs, certes, mais aussi des phoques, des oiseaux… dont cet aimable geai bleu ! :0)
Le mardi 14 mars, dans le cadre du « Bestiaire Magique », 135 élèves ont investi le Rouge-Cloître pour une journée de découverte nature et de rencontre inter-scolaire. Ils étaient âgés de 8 à 10 ans et issus de trois écoles différentes : Hamaïde (Uccle), Blés d’Or (Uccle) et Notre-Dame d’Anderlecht.
Au programme, une balade avec des guides de la Ligue Royale Belge de Protection des Oiseaux, des contes sur les animaux, des jeux évidemment et du soleil par chance. Et un atelier philo.
La première question qui leur fut posée était : « L’Humain est-il un animal ? » Et bien oui, puisque « on a des poils », « on descend du singe », « on vivait dans la nature autrefois ». Ou plutôt non, car « on n’a pas de poils », « on a des maisons », « on roule en voiture », « on fait du feu ». Ou encore, plus nuancé : « oui avant, quand on était des hommes préhistoriques, mais plus maintenant ». Les arguments, naïfs dans leur formulation, renvoient pourtant assez exactement au débat actuel sur cette très peu claire frontière entre « nature » et « culture » : usage des outils, parenté génétique, évolution de l’espèce, capacités cognitives.
L’heure est ensuite au dessin. On leur demande de mettre, sur un grand poster, les principaux « ingrédients » nécessaires pour « faire un monde » et, tant qu’à faire, d’y inscrire l’Humain à sa « juste » place. Les mots sont volontairement vagues pour éviter de trop orienter leur réflexion.
Les voici, par petits groupes inter-classes, penchés sur leurs marqueurs et leurs idées. La négociation est intense : il faut se mettre d’accord sur une vision du monde. Certaines groupes dessinent d’abord et ensuite expliquent et retouchent. D’autres raisonnent âprement devant la feuille vierge. Finalement, chaque groupe présente son travail. Le résultat, dessins et commentaires, est très parlant et mériterait une étude en soi. En voici, ci-dessous, quelques échos.
Un dessin très argumenté : « l’humain fait des hélicoptères et des bateaux, grâce auxquels il accède à des denrées (ici, les pommes) que certains animaux n’atteindront pas. Il habite dans une maison, pas dans un arbre. Et s’il domestique le cochon (en rose, entre l’homme et la femme), le cochon ne domestique pas l’humain ».« Monde » est ici synonyme de l’univers. Grosse discussion dans le groupe entre « géocentristes » (« on met la Terre au milieu! ») et héliocentristes (« non ! elle tourne autour du soleil »). L’humain occupe certes toute la Terre (et, sur l’image, il est même en route pour coloniser le soleil), mais qu’est-ce face à l’univers ?Le monde semble ici très compartimenté entre « ville » (en bas, à gauche) et « nature » (en haut, à droite). A signaler : les « Indiens d’Amérique », en bleu, dans un cercle, et l’Afrique », en haut : plus proches de la « nature » parce qu’ils « chassent, tuent et mangent des animaux ». Interrogés sur notre propre consommation de viande, les enfants cherchent confusément leurs mots : le lien entre viande et animaux n’est pas simple à exprimer.Impossible de rendre plus clairement la frontière entre « ville » et « nature » ressentie par ces jeunes Bruxellois. Ici, même le ciel est divisé.Même idée, tout aussi nette, de séparation. Dans ce monde-ci, par contre, les humains peuplent quand même la nature et l’on distingue un peu de verdure en ville.
Le monde, c’est la carte de géographie. En même temps, les « pays », c’est chez les humains. La nature, c’est forcément en dehors – ici, même en dehors de la planète.Vision très noire de l’histoire humaine : le passé, à gauche, est tout en verdure et en paix. A gauche, la forêt en flamme, « c’est le futur, c’est nous, c’est maintenant. On détruit tout. »Dans ce groupe, on a placé « l’humain partout, et les animaux partout, et la nature partout. C’est normal, c’est partout ». Pas de frontière imperméable donc.Message identique ici ; seulement, l’humain se taille la part du lion. Intéressant de noter la petite carte de géographie et la mention des singes, comme si ces derniers avaient, eux aussi, leur pays propre.C’est l’homme préhistorique, idéalisé, qui est mis en scène ici, avec un feu, une grotte et divers éléments de paysage. « Comme au début du monde ». Adam ou Lucy ? Peu importe. Le tableau baigne dans la nostalgie d’un passé perçu comme forcément plus harmonieux.Un arc-en-ciel enjambe une scène fort bétonnée de la vie quotidienne. Où est la nature ? « C’est l’arbre, là, sur le côté ». Comme à Bruxelles, elle est sagement là où on l’a plantée.Message identique ici : l’autoroute prend toute la place et les arbres semblent bien misérables.Ils étaient six dans le groupe (tout autour de la feuille), voici donc un monde partagé en six : une part pour les humains (en haut à droite), une autre pour les animaux domestiques (en bas, à gauche, derrière leur barrière) et le reste pour la nature. « Plus on va par là, plus c’est sauvage ». D’ailleurs, il y a un lion.
Quelques autres exemples de mondes « compartimentés » : à l’horizontale, à la verticale ou dans des cercles bien distincts. Nous sommes donc bien coupés de la « nature ».
Et puis la nature, c’est le jardin, c’est le paradis…
Pour finir, un clin d’oeil : la Belgique est le centre du monde…
Merci à tous les participants, à leurs enseignantes Audrey, Sarah, Najima, Line, Marie et Héloïse, ainsi qu’à l’équipe de la Ligue Royale Belge de Protection des Oiseaux : Ludovic, Ludivine, Malika et Audrey !
Depuis ses origines, le cinéma pioche dans le répertoire des contes.
Mais si le cinéma raconte des contes, les conteurs peuvent vous raconter le cinéma. En commun ? Des images fortes, faites de pellicules ou de mots. Des histoires, des passions, des personnages et du rêve…
Voici, pour les bibliothécaires et autres programmateurs, une journée pour découvrir les liens unissant ces deux arts, plus proches qu’on ne l’imagine.
9h30 : « En Chemin »
Décors colorés, mouvants et éclairés, jeux d’ombres et de bruitages… La lanterne magique n’est pas loin! Un grand voyage pour les tout-petits à partir de 2 ans et demi.
Ludwine Deblon – Regard extérieur : Roxane Ca’Zorzi – 30′
10h30 : « Rêveries Animales » (Cycle Contes et Courts)
Par amour ou par jeu, Renard, Blaireau, Crapaud ou Grue se mêlent aux humains… Fascination ou répulsion, miroir, masques et métamorphoses colorées et oniriques.
Roxane Ca’Zorzi, Lorie Strens & la Vidéothèque Nomade – 60′ – A partir de 8 ans
14h00 : « Fondu Enchaîné »
Un jour, c’est sûr, vous êtes né au cinéma. Vous y avez connu votre première grande peur, ou votre premier grand amour. Vous y avez rêvé de grands espaces et de destins hors du commun. Et si votre vie était un film, lequel serait-il ?
Michel Verbeek & Roxane Ca’Zorzi – Mise en scène : Christine Andrien – 60′ – A partir de 10 ans.
Des spectacles programmables dans des salles équipées ou non équipées.
Journée gratuite mais places limitées ! N’hésitez pas à réserver.
Adresse du jour :
Rue de l’Enseignement 2
5190 Spy Réservation nécessaire Avec le soutien de la Bibliothèque Provinciale de Namur, la Bibliothèque et la Commune de Jemeppe-sur-Sambre
Le jeudi 15 décembre, nous organisons une « journée pro » à destination de programmateurs professionnels.
Au menu : un focus « Jeux d’ombres et de lumière », avec trois spectacles jeune public. De quoi faire frémir les plus petits pendant les longs mois d’hiver ou les soirées d’Halloween.
Et deux nouveautés, encore en cours de lancement :
« En Chemin », pour les tout-petits à partir de 2 ans, participera au Festival « off » de « Noël au Théâtre »
« Tigre Tigre », tout public à partir de 8 ans, est une traversée des cultures, un voyage autour du monde sur la piste des tigres. Il conviendra particulièrement bien au futur Europalia Indonésie.
Nos conteurs en herbe au Musée des Sciences Naturelles, début 2016
L’année dernière, nous avons eu le grand plaisir de lancer notre « Bestiaire Magique », atelier de contes à l’école, dans deux établissements bruxellois, respectivement à Uccle et à Laeken.
La rentrée scolaire approche et pour nous, c’est également bientôt un retour dans les classes, dans trois écoles différentes cette fois. Tigres et monstres marins, oiseaux et insectes, serpents, loups, chats et autres fascinants interlocuteurs seront à nouveau convoqués dans les imaginaires. Comme l’an dernier, il sera question pour les enfants d’écouter des histoires mais aussi d’en raconter soi-même, d’explorer à la fois le monde animalier et les techniques de prise de parole en public.
Du mardi 16 au jeudi 18 août, retrouvez-nous à la Mer du Nord, à De Haan et Wenduine, pour le premier festival bilingue des contes et arts de la parole. Des histoires sur la plage l’après-midi et dans les salles de la ville le soir. En clôture, une promenade contée à quatre voix, au « Wonderbos » : le « Bois des Merveilles »…
Pour tout savoir, demandez le Programme ou jetez un coup d’oeil sur notre page rendez-vous.
En collaboration avec Michel Verbeek (« Passeurs d’Histoires »), Selle De Vos (« Luisterlezer ») et la Commune de De Haan.
Quoi de commun entre le conte et la danse ? Les corps peuvent-ils raconter une histoire, tout comme les mots ? C’est une expérience que nous avons menée avec des élèves de plusieurs écoles d’Anderlecht.
Au « Clair Soleil » et au « Tilleul », les enfants ont travaillé sur quatre contes traditionnels avec nous. En découvrir les trames et mécanismes, se forger des images mentales et y emmener le public en promenade, adopter la voix d’une sorcière ou la posture d’un loup, s’interroger sur son identité en suivant un tigron ou un changelin… Les enfants ont tout abordé avec enthousiasme et un vrai talent.
Aux « Marronniers » et aux « Sureaux », c’est avec Lydie Pire et Ana Stegnar que les élèves ont découvert le corps en mouvement, en rythme et en expressivité.
Les quatre groupes se retrouveront le lundi 25 avril à 11h, à l’école des Sureaux, pour un imposant atelier final, en commun et en public.
Un atelier mené dans le cadre du programme « La Culture a de la classe », à l’initiative du centre culturel « l’Escale du Nord ».
Fini les vacances… A l’heure de la rentrée, De Capes et de Mots a la tête pleine de projets. Après avoir eu la chance de mener des ateliers contes en collaboration avec la Maison du Conte et de la Littérature de Jodoigne et l’école de Saint-Jean-Geest, nous avions envie de remettre le couvert. Nous sommes donc particulièrement heureuses de vous annoncer le prochain démarrage du projet « Bestiaire Magique », dans le cadre du programme « La Culture a de la Classe » 2015-2016. Ces ateliers mêleront quatre classes de deux écoles primaires différentes de Bruxelles, grâce au soutien de la Commission Communautaire Française.
Par ailleurs, 2016 sera l' »Année des Utopies » à l’UCL : il y aura en effet 500 ans tout juste que « l’Utopie » de Thomas More a été publiée à Louvain, grâce à son ami Erasme. Dans ce cadre, notre spectacle « Dieu, Erasme et moi » sera représenté trois fois sur les campus de Louvain-la-Neuve et Louvain-en-Woluwe. Cela se fera grâce au concours de l’UCL Culture et du point Culture de Louvain-la-Neuve. Parallèlement, cet opus est en voie de transposition en néerlandais, avec l’aide précieuse de Lucas Tavernier. A suivre.
Enfin, l’Arenberg, Cinéma Nomade, retrouve un lieu fixe au Théâtre Poème II, après des années d’errance. Pour célébrer cette bonne nouvelle et fêter l’ouverture de la saison, trois jours de liesse auront lieu les vendredi, samedi et dimanche 18, 19 et 20 septembre. Notre spectacle « Fondu Enchaîné » sera de la partie le dimanche 20 septembre à 18h.
Bref, rendez-vous très bientôt pour de nouvelles aventures !
2014 s’achève : une année pour nous riche en spectacles nouveaux ou renouvelés, aux thématiques et publics très divers :
« Pour Toile de Fond, le front » (guerre 14-18 – lectures)
« De l’illusion à l’évasion » (début du cinéma – récits et extraits de films)
« Pas dormir » (peurs enfantines – théâtre d’ombres)
« Dans mon jardin » (contes et comptines – marionnettes-objets)
2015 commencera en fanfare avec le retour d’Erasme, cet insolent personnage, cet idéaliste entêté. Vous saurez tout en vous rapportant aux pages « Spectacles » et « Rendez-vous« .
Contes et cinéma font bon ménage : nous proposons des ateliers entiers pour vous en convaincre. Un bel exemple est actuellement sur nos écrans, à voir de toute urgence : « Le chant de la mer« , de Tomm Moore. L’affiche ne rend pas justice aux merveilleuses aquarelles de ce dessin animé inspiré, notamment, du conte de la « femme phoque ». Courez le voir ! Il n’y a pas d’âge pour l’émerveillement.